Le système mis au point par deux jeunes inventeurs chiliens combine élevage et culture hors-sol dans un même bassin, misant sur la complémentarité des activités. Au cours de leur développement, les deux espèces s'aident à satisfaire leurs besoins respectifs.
Une production d'azote naturelle
Développer un système d'aquaponie en agriculture biologique, tel est l'objectif de Sebastián Lira (25 ans) et Marko Bremer (26 ans), deux jeunes psychologues passionnés d'agronomie.
Baptisé Kopera, leur projet est destiné à offrir aux particuliers ou aux communautés la possibilité de produire eux-mêmes des aliments sains à petite échelle.
Système de production mixte associant maraîchage et élevage d'animaux aquatiques, l'aquaponie trouve ses origines en Amérique centrale avec le développement des chinampas par les Aztèques.
« Les poissons sont nourris, puis génèrent de l'ammoniaque à travers leur métabolisme et leurs excréments. Celui-ci se dissout dans l'eau et monte à la surface vers un substrat où se trouvent les plantes à cultiver.
Ce substrat contient des bactéries dégradant l'ammoniaque pour former des nitrites et des nitrates, qui constituent le principal engrais pour la croissance des plantes. De leur côté, les plantes purifient l'eau en éliminant les déchets des poissons afin qu'ils puissent vivre », explique Sebastián Lira.
Le risque de maladies diminue
La partie inférieure du système accueille les poissons et nécessite un entretien réduit mais régulier : une fois par semaine, il est nécessaire de vérifier le pH et la température de l'eau. La culture hydroponique (hors-sol) offre quant à elle de nombreux avantages : l'absence de terre diminue le risque de maladies ou d'insectes nuisibles, les besoins en eau sont réduits et le système gagne en modularité.
Comme le souligne Sebastián Lira, les bassins développés pour le projet Kopera permettent une production de poissons et de végétaux en continu :
« Ce système est conçu pour arriver à maturité au bout de six mois et pour ne plus jamais s'arrêter de produire. »
Une alimentation plus saine pour les particuliers
Les deux psychologues cherchent désormais à diminuer au maximum le coût de l'équipement afin de le rendre accessible au plus grand nombre. Car si l'investissement initial est supérieur à celui d'un jardin traditionnel, les coûts de maintenance sont en revanche peu importants.
À travers leur projet, ils espèrent également changer les habitudes alimentaires des Chiliens, qui consomment généralement peu de poisson.
Un article publié par greenetvert.fr et relayé par SOS-planete
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