samedi 14 décembre 2013

Bentiba el Wardi, l ’homme aux huiles essentielles en Algérie

Changer de carrière et revenir à la terre à cinquante ans passés ? C’est le choix de Bentiba El Wardi qui est aujourd’hui producteur d’huiles essentielles. Malgré les difficultés administratives, il envisage d’agrandir son exploitation, car il est l’un des rares hommes de la région à détenir le savoir-faire.

Il est à peine 7h du matin, mais Bentiba El Wardi s’est habitué à être matinal. Dans le petit village de Rous El Ayoun, à 4 km d’El Kouif, cet homme de 59 ans prépare les commandes d’huile essentielles passées par ses clients. Ce jour-là, ce sera de l’huile de romarin pour un producteur de produits d’herboristerie. Bentiba El Wardi n’est producteur d’huile que depuis quelques années. Il y a 6 ans, lors d’un voyage en Tunisie, il apprend le métier auprès de l’un de ses amis. De l’autre côté de la frontière, les producteurs sont nombreux. Il envisage de distiller de l’huile de rose pour faire du parfum, mais il se ravise. Autour de chez lui, le romarin est abondant.

Il commence par équiper le terrain de sa maison avec des outils traditionnels. «Cette cuve de 1500 litres a été fabriquée chez un soudeur. Elle est surmontée d’un tuyau dans laquelle on place le romarin. La technique de distillation consiste à extraire l’essence par vapeur d’eau dans un grand chaudron. La cuve est chauffée et mise sous pression pour que la vapeur entraîne l’odeur du produit. En traversant le tuyau et en refroidissant, la vapeur se condense dans un autre récipient et l’on obtient de l’huile essentielle», explique-t-il. Cette distillation traditionnelle dure plus de 5 heures. Il n’obtient que 4 litres de liquide. La quantité est réduite de moitié pendant l’hiver : le végétal ne contient pas beaucoup d’eau sous l’effet du froid.

Diversification

Aidé de son fils aîné, Chams Eddine, 22 ans, qui est en vacances, il commence par relever les couvercles de son distillateur traditionnel avant de le remplir d’eau puis d’allumer le feu et de s’emparer des bottes de romarin, ramassées dans les montagnes avoisinantes. En 5 ans, Bentiba El Wardi a diversifié son activité et produit désormais de l’huile d’armoise, de menthe ou encore d’eucalyptus. «La production traditionnelle de l’huile essentielle reste encore méconnue en Algérie contrairement aux pays voisins où de simples artisans font de l’exportation. Mais surtout, ce sont les vertus de ces huiles que les Algériens connaissent mal», précise le quinquagénaire. Pour preuve, il est le seul producteur de la région et les commandes arrivent même de Tunisie. Il y a deux ans, le propriétaire tunisien d’une usine de parfumerie le contacte pour être alimenté en huile de romarin. L’herbe vient à manquer sur le territoire tunisien. «Mais avec les moyens du bord, je ne pouvais pas lui préparer sa commande de 500 litres, j’ai immédiatement renoncé!» Une jeune femme française avait le projet de lui passer régulièrement commande. Mais l’exportation est inenvisageable : trop complexe, trop de paperasse et d’autorisations à obtenir. «J’ai contacté l’ambassade algérienne de Tunisie pour m’aider à vendre mon produit de l’autre côté de la frontière, mais c’était difficile de le concrétiser», ajoute-t-il.

Apprentis

Les dispositifs d’emploi et les banques, Bentiba n’en connaît rien. Mais il espère malgré tout élargir son unité de production «Les prêts ? Je n’ai jamais fait la démarche. La procédure est longue et je manquais d’informations», raconte-t-il. Aujourd’hui, il est déterminé : «Je frapperai à toutes les portes. Avoir une aide de l’Etat est une opportunité incontournable.» Pour le moment, il gagne suffisamment d’argent pour vivre, mais étendre son exploitation lui permettrait d’engager une cinquantaine de jeunes au chômage. Depuis que son unité de production est opérationnelle, Bentiba n’a formé que quatre jeunes. Ces derniers ont fini par partir. Ils auraient préféré la contrebande. El Wardi se dit prêt à recommencer mais il est difficile de convaincre ces jeunes de venir apprendre un métier si traditionnel.

Projets

La bureaucratie des administrations n’arrange rien. «Les charges de la CNAST et la CASNOS pour prendre en charge ces apprentis sont trop importantes tant que je ne produis que 4 litres par jour, vendu à 3000 DA le litre. Surtout s’il faut déduire de tout ça les frais de transport et le salaire des moissonneurs.» Bentiba souhaite que son fils, à l’université pour un diplôme de sciences islamiques, prenne un jour le relais pour que le rêve vive. «Si je ne trouve pas d’autre travail d’ici là, oui, j’y songerai», sourit son fils. Les projets de développement sont nombreux. Bentiba El Wardi pense concevoir un distillateur amovible pour pouvoir se déplacer à travers les montagnes à la recherche d’autres plantes aromatiques et il envisage de décrocher une convention pour vendre son huile à des usines. «Il n’est jamais trop tard. Avec mon métier, je pourrai faire fortune», dit-il. Dans la ville d’El Kouif, les habitants sont admiratifs de ce vieux monsieur, de son retour aux traditions et de sa persévérance. On souligne même que «lui, au moins» n’a pas fait le choix de la contrebande.

le 13.12.13 El Watan Week-end

jeudi 12 décembre 2013

le sedum, la plante qui vous sert de toiture pour la maison

Depuis que j'ai trouvé cette plante par hasard, en se promenant du coté de Ain Defla et El Asnam (chlef ) je n'ai pas pu résister à son mystère et surtout son adaptation exceptionnelle à la sécheresse qui sévit dans la région, et meme d'ailleurs partout en Afrique du Nord

toujours par hasard, le net est un formidable outil pour celui qui aime chercher, j'ai trouvé qu'elle est pratique pour garder la fraicheur des ....maisons et donc la planter sur le toit !

en Europe et ailleurs sous les cieux pourtant plus cléments en terme de chaleur et de secheresse, ils y sont pensé et cela depuis belle lurette

Végétalisation des bâtiments : des toitures écolos !

Transporter les jardins sur les toits des maisons et des immeubles, c’est tout à fait possible. La preuve.

Isolations thermique et phonique, protection des dispositifs d’étanchéité contre le gel, les ultraviolets et les chocs thermiques, réintroduction de la nature au coeur des villes… : les avantages des toitures végétalisées ne se comptent plus ! Et depuis quelques années, la mise au point de complexes pré-cultivés vendus sous forme de plaques, rendent cette technique accessible à tous les budgets et à tous les types de toitures… ou presque.

Deux types de complexes pré-cultivés sont disponibles sur le marché – en dalles ou en tapis. Ils regroupent à la fois un substrat et une couche végétale principalement composée de Sedum et d’autres bulbes. L’entretien est minimal, car les plantes sont choisies pour résister aux conditions climatiques extrêmes (gel, sécheresse, rayonnement…). De plus, avec une végétation déjà bien installée sur le support au moment de la pose, le risque d’échec est quasi inexistant. Centres commerciaux, hypermarchés, corps de ferme, pavillons… : la végétalisation des toitures fait de plus en plus d’adeptes. Au-delà de l’aspect purement environnemental, elle représente un investissement peu onéreux et rapidement rentable par la réduction des dépenses énergétiques (chauffage-climatisation) et la protection accrue apportée aux membranes d’étanchéité des toitures.

article via

interessé par la plante ? voici encore plus d'explications

et les differentes variétés

mardi 10 décembre 2013

Mauritanie: Les sacs plastiques interdits

L’Afrique poursuit sa guerre contre les sacs plastiques.

Après l’Afrique du sud, le Rwanda, l’Érythrée, l’Ouganda, la Tanzanie, le Gabon, et le Kenya et la RDC, c’est au tour de la Mauritanie d’interdire la fabrication, la commercialisation et l’usage des sacs en plastique. La loi, entrée en vigueur au 1er janvier 2013, prévoit des peines pouvant aller jusqu’à un an de prison ferme et des amendes jusqu’à un millions d’ouguiyas, soit plus de 3000 dollars, pour qui ne respecterait pas l’interdiction.

Selon les statistiques officielles, le plastique représente un quart des 56 000 tonnes de déchets que génère chaque année la capitale Nouakchott. La plupart des sacs plastiques ne sont pas collectés et se retrouvent dans la nature, aussi bien sur terre que dans la mer. Selon le ministre de l’environnement, Amedi Camara, dans les abattoirs de Nouakchott, on retrouve du plastique dans l’estomac de 8 bovins sur 10.

Selon l’association anglo-saxonne, Reuse it, qui milite pour l’utilisation de sacs réutilisables, l’homme consomme un million de sacs chaque minute à l’échelle mondiale, soit plus de 500 milliards par an.

Pour remplacer les sacs plastiques, le gouvernement mauritanien, le Programme des Nations unies pour le développement et les ONG locales font la promotion de nouveaux sacs. Fabriqués à base de papier, ces derniers sont entièrement solubles dans l’environnement.

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lundi 9 décembre 2013

Océans de plastique

En quelques décennies, les océans sont devenus de véritables décharges. On y déverse 6 millions et demi de tonnes de déchets par an, dont 80% sont en plastique. Chaque kilomètre carré de mer ou d’océan sur la planète contient des milliers de bouts de plastique. Ces plastiques tuent et mutilent des milliers de mammifères et d’oiseaux marins chaque année. Des scientifiques tirent la sonnette d’alarme.

via fdesouche Publié le 9 décembre 2013 par Mathurin

Que cachent les miels vendus en supermarchés ?

article vu sur le site fdesouche ( eh oui, on glane à tous les rateliers ;-)

le vrai miel, l'experience ancestrale au Yemen

Soigner les maux de l’hiver avec les plantes sans se ruiner

Chaque année, c’est la même chose. Avec la chute des températures, les effets désagréables reviennent nous enquiquiner. Fièvre, toux, lèvres gercées, nez qui coule… Nul besoin de te faire un dessin ! Heureusement, pas besoin d’attendre le retour du printemps pour soigner ces petits bobos de l’hiver, naturellement et à moindre frais ! Affronter l’hiver sans se ruiner

Il n’existe pas de médecine plus naturelle que celle des plantes. Utilisées depuis des centaines d’années, elles ont fait leurs preuves et s’illustrent dans les précieuses astuces de nos grands-mères. La médecine par les plantes pour soigner les maux de l’hiver

Utilisées depuis la nuit des temps, les plantes sont le remède naturel par excellence. Un rhume ? Une toux qui irrite ? Le nez qui coule ? Et si, plutôt que de dépenser une fortune dans des médicaments aux effets souvent indésirables, se soigner par les plantes pouvait t’aider à combattre les maux de l’hiver ?

Tu peux les trouver sous différentes formes : feuilles, plantes séchées, huiles essentielles ou écorces. Les feuilles sont en général fraîchement cueillies, tandis que les plantes séchées se conservent plus longtemps. A utiliser surtout en prévention, elles permettent d’éviter de subir les petits désagréments de l’hiver. Les plantes à utiliser pour se soigner cet hiver

• La camomille romaine : elle possède tout particulièrement les facultés d’adoucir et de calmer. Utilisée en compresses, adieu petit coup de fatigue, yeux irrités, poches sous les yeux…

• La grande camomille : ses feuilles utilisées en tisane te permettront de dire « Stop ! » aux migraines. Cette fameuse décoction aura en plus l’avantage de calmer les maux de gorge.

• La valériane : utilisée en tisane, elle a pour propriété de traiter les troubles du sommeil et l’anxiété. Intéressant, car il n’ y a rien de plus énervant que de tourner dans son lit pendant des heures en regardant les heures défiler sur le radio réveil !

• Le thym : utilisé en tisane, il soigne les voies respiratoires et la toux.

• La sauge : elle aide à faire chuter la fièvre et atténue la fatigue.

• Le saule : consommé en infusion, il traite les maux de tête et la fièvre.

• L’eucalyptus : il aide à dégager les voies respiratoires. Que ce soit en tisane ou en huile essentielle, il est tout aussi efficace pour apaiser les maux de gorge et les angines.

• L’échinacée : cette plante protège l’organisme et favorise la convalescence. Cultiver, cueillir, acheter : nos astuces !

Cueillette

Quelques précautions sont à prendre lors de la cueillette des plantes :

• Éviter les aires protégées

• Ne pas les ramasser en bordure de route ou à un endroit où tu sais que des pesticides sont utilisés.

• Éviter les aires polluées (bord de route, sentier de grand passage,etc.)

• Prendre garde également à ne pas confondre avec une plante qui te semble similaire. Si tu as un doute, il est plus sage de t’abstenir ou d’amener la plante chez le pharmacien afin qu’il procède à une vérification. Mieux vaut faire appel à un spécialiste et éviter l’intoxication !

Achat

Si pour beaucoup bio est synonyme d’onéreux, certaines astuces permettent de se procurer des produits AB sans se ruiner. Rends-toi directement chez un producteur ou cultivateur près de chez toi, ainsi que sur les marchés pour te procurer des produits bio pas trop chers.

Culture

La solution idéale pour disposer de ces petites plantes magiques sans risques reste d’en planter dans son jardin, en pot ou encore en jardinière. Ce n’est pas possible pour toutes les plantes, mais il est possible d’en cultiver un bon nombre ! Renseigne-toi sur la façon de les planter et les soins qu’elles nécessitent.

Rhume: le soigner et le prévenir

Possédant de nombreuses propriétés, le thym est l’une des plantes les plus utilisées en phytothérapie. Il apaise la toux et a l’avantage de pouvoir être consommé sous plusieurs formes : huile essentielle, tisane ou sirop. Gros plan sur son utilisation, ses bienfaits et sa récolte.

Les bienfaits du thym

La toux est le symptôme le plus répandu en période hivernale, et aussi le plus difficile à combattre. Outre les divers sirops assez onéreux que tu pourras trouver dans le commerce, pourquoi ne pas utiliser une plante tout aussi apte à te soigner ? Ça tombe bien, le thym possède justement des vertus antispasmodiques qui calmeront ta toux ! Il convient tout d’abord de différencier les toux grasses des toux sèches. Comment faire ? La toux sèche n’évacue pas de mucus, à l’inverse de la toux grasse dont les origines peuvent être un rhume, une bronchite… Si elles persistent, il est conseillé de consulter ton médecin traitant. La toux chronique, révélatrice d’une maladie sous-jacente (asthme, bronchite chronique, …) nécessite également une consultation rapide chez le médecin.

L’huile essentielle de thym possède de puissants antiseptiques. En tisane, le thym a la particularité d’apaiser les voies respiratoires et de calmer ainsi les maladies de l’hiver telles que la bronchite, le rhume ou la grippe. A savoir : le thym possède également d’autres vertus comme celles de favoriser la digestion et de lutter contre les problèmes intestinaux. En friction, il soulage les rhumatismes et les contractions musculaires. Petite astuce beauté, il revitalise le cuir chevelu et tonifie le corps.

Le thym : tisane, sirop contre la toux ou huile essentielle

Si l’huile essentielle à base de thym se vend dans le commerce environ 10 euros, il est tout à fait possible de préparer soi-même du sirop et de la tisane avec la précieuse plante.

• Pour faire une tisane, procure-toi du thym séché (1 à 2 cuillères pour une tisane), et mélange-le à 200 ml d’eau. Au lieu d’utiliser du thym séché, tu peux aussi utiliser des feuilles de thym frais que tu laisses infuser pendant 5 à 15 minutes dans de l’eau chaude. Les bienfaits de la tisane de thym sont étonnants.

• Le sirop de thym se vend en pharmacie (environs 7 euros) mais là encore, fais des économies et fabrique-le toi-même ! Pour cela, verse un litre d’eau sur deux bols de thym. Fais dissoudre 125 g de miel dans 10 cl d’infusion de thym que tu auras fait chauffer et laisse refroidir. Prends-en une cuillère à café plusieurs fois par jour.

Astuces pour cueillir son thym correctement

Le thym possède un atout : il se cueille quasiment toute l’année. Toutefois, c’est entre les mois de mars et juillet qu’il est le plus parfumé.

Pour le cueillir et le conserver, c’est simple :

• Coupe les tiges au ras du sol. Il se conserve ainsi une bonne semaine au réfrigérateur.

• Si tu veux le faire sécher pour le garder plus longtemps, rassemble les tiges en bouquets, que tu suspendras la tête en bas au sec.

• Après séchage, détache les fleurs séchées des tiges et conserve-les dans des boites hermétiques. Tu pourras ainsi t’en servir toute l’année.

Article complet et astuces supplémentaires: Radins.com

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mardi 3 décembre 2013

Récolter ses propres graines

Un pas de plus vers l'indépendance, par Geispe

Introduction

Il peut être intéressant de faire ses semences pour diverses raisons : elles sont assez chères dans le commerce et cela représente une économie dans le budget jardinage, il est aussi satisfaisant de « faire soi-même » et rassurant d'être un peu plus indépendant...

Cela nécessite un peu plus de travail et d'attention et quelques habitudes nouvelles, car il faut aussi prévoir pas mal de place en plus en raison de certaines plates-bandes ou parties de plates-bandes qui restent occupées pratiquement toute l'année et même, pour les bisannuelles, une année et demie...

Quelques règles générales

Il faut essayer de choisir et laisser pousser des porte-graines vigoureux, veiller à ce que leur santé ou leur croissance ne soit pas trop entravée par d'autres plantes, trop de mauvaises herbes, les travaux de proximité, et cela tout au long de leur croissance jusqu'à leur maturité. Il faudra souvent en tuteurer certains.

Certaines plantes peuvent s'hybrider, c'est-à-dire se mélanger (cucurbitacées, crucifères, ombellifères notamment) et si on veut éviter cela il est nécessaire de faire pousser les différentes variétés en des endroits différents, ou à des distances suffisamment espacées, ce qui n'est pas toujours facile si on a un petit jardin. De même, les potirons du voisin peuvent influencer vos potimarrons par exemple. Et la carotte peut s'hybrider avec la carotte sauvage... Par contre des hybrides peuvent donner des surprises intéressantes, et sont de toute façon aussi comestibles (sauf éventuellement si vous plantez des coloquintes à côté de vos potirons, mais vous ne risquez quand même pas de vous empoisonner).

Les graines doivent être récoltées à complète maturité, mais avant qu'elles ne tombent d'elles même. On peut aussi échelonner les récoltes et prélever les graines qui mûrissent au fur et à mesure. Quelques variétés, qui tombent très vite et que l'on risque de perdre (mâche par exemple - à moins que l'on ne veuille la laisser se ressemer toute seule au même endroit) doivent être surveillées de près pour ne pas louper la récolte et arriver alors que toutes les graines sont déjà tombées...

En principe, on utilise pour les semis les graines les plus belles et les plus grosses, mais je ne m'interdis pas d'utiliser du vrac. Cela dépend du degré de sélection que l'on a envie d'opérer.

Pour les sécher, les semences peuvent être étalées à l'ombre dans des clayettes, sur un support comme du papier ou du tissu, on peut aussi pour certaines, suspendre les plantes à l'envers après récolte et les faire sécher à la façon des bouquets secs, ou des bouquets de plantes à tisanes.

Les graines doivent ensuite être stockées au frais et au sec. Personnellement nous les mettons, une fois qu'elles sont parfaitement sèches, dans des bocaux de verres fermés d'un couvercle étanche. On peut aussi les conserver dans des enveloppes ou sachets papier ou kraft, à condition qu'on soit sûr qu'elles ne peuvent prendre l'humidité ambiante, sinon elles moisissent et ne sont souvent plus bonnes.

Les plantes annuelles sont des plantes qui terminent leur cycle en une seule année. Elles donnent donc des graines dans l'année, en général après l'été. Les plantes bisannuelles donnent en général la production dans l'année, mais ne fleurissent et donnent des semences que l'année suivante (c'est le cas de beaucoup de légumes « racines ». Il faut donc souvent leur faire passer l'hiver en cave - si elles craignent le gel - et les replanter au printemps, uniquement dans le but d'obtenir des graines.

Pour obtenir les graines de ces légumes racines, on peut aussi prendre les légumes achetés dans le commerce au printemps, et les planter au jardin : ils monteront en graines au courant de l'année. Mais çà peut ne pas fonctionner si ce sont des hybrides F1, ou encore, cela peut donner d'autres variétés.

Il est utile de conserver en surplus des graines inutilisées pour la seconde année, et donc d'en produire suffisamment : cela permet d'avoir des réserves et de ressemer en cas d'échec du semis, mais aussi d'avoir des graines en cas d'échec de la production de graines.

Dans le jardin, on peut laisser en place et souvent tuteurer les porte graines. Mais afin que toutes les plates-bandes ne soient pas occupées, les porte graines étant éparpillés partout dans le jardin après les récoltes, on peut précautionneusement, avec une grosse motte, déplacer ces porte graine en un autre endroit du jardin, par exemple pour les rassembler un peu.

Légumes courants

Aubergines : comme la tomate.

Bette (blette/poirée) :

bisannuelle qui monte facilement en graine l'année suivante. A laisser en place - éventuellement protéger un peu du grand froid.

Betterave :

au printemps planter une betterave de l'année précédente. Elle va alors monter en graines.

Carotte :

conserver quelques belles carottes en cave, durant l'hiver. Replanter en février-mars, en espaçant de 60 cm environ. Ne garder que les ombelles, les plus belles et couper les autres. Enlever si possible les carottes sauvages s'il y en a à proximité.

Céleri (rave, branche, à couper) :

les raves doivent être conservés en cave en hiver, puis replantés au printemps. Les autres peuvent rester à l'extérieur, mais en les protégeant des grands froids. Ils montent tous en graine l'année suivant leur semis. Ont tendance à revenir parfois spontanément si les semis tombent.

Chicorée frisée et scarole :

conserver l'une ou l'autre belle en cave en hiver avec une motte, ou dans un châssis protégé, replanter en pleine terre au printemps. Récolte des graines à la fin de l'été.

Chou pommés :

conserver des choux entiers, dont on peut consommer la pomme au courant de l'hiver. En la coupant laisser quelques feuilles sur le trognon. Sur celui-ci, planté au printemps, pousseront des rameaux qui donneront des fleurs puis des graines. Les graines de la base seront les plus grosses et mûriront avant les suivantes situées plus haut sur la tige. Cueillir les cosses à maturité en général juillet (surveiller) juste avant que les graines ne tombent.

Chou de Bruxelles :

on peut laisser en place en hiver. Ne pas récolter les pommes, qui donneront fleurs puis graines. Un peu comme le chou précédent.

Chou fleur :

difficile à réussir (aléas climatiques). Mettre en réserve des graines les années propices... laisser monter à fleur. Pincer l'extrémité des rameaux, les fleurs de la base donneront les semences. Récoltées en août-septembre, un peu avant maturité, puis séchées dans leur cosse.

Concombre :

extraire les graines d'un beau fruit bien mûr. Les laver et les sécher.

Courge : comme ci-dessus.

Cresson alénois : monte assez rapidement et facilement en graines.

Epinards :

annuelle ou bisannuelle selon la date du semis. Donne de grosses graines faciles à récupérer.

Fève :

tuteurer les pieds les plus sains et vigoureux pour récolter les semences à pleine maturité.

Haricot :

Les premières gousses mûres fournissent les meilleures semences. Ce sont en fait les haricots que l'on utilise en haricots secs. Choisir les plus gros dans les gousses ayant donné beaucoup de beaux grains.

Laitue, Romaine :

pour les laitues de printemps on laisse monter en graines l'une ou l'autre belle (éventuellement tuteurer). Couper à maturité et faire sécher à l'ombre puis battre ou égrener à la main.

Les laitues d'automne et d'hiver doivent être protégées pendant la mauvaise saison à l'aide de paille ou de feuilles. Elles montent en graines l'année suivante.

Mâche :

laisser les plus belles en place. Elles montent en graine l'année suivante. Les graines tombent très facilement : arracher avec un peu de terre juste avant pleine maturité pour faire sécher à l'ombre et battre ensuite. Les graines de mâche âgées de deux ans germent mieux que les semences nouvelles.

Melon : voir concombre.

Navet :

planter un navet de l'année précédente, qui va monter en graine. Faciles à récolter mais surveiller car tombent facilement à maturité.

Oignon :

récolter de beaux bulbes à maturité. Conserver à l'abri à basse température afin qu'ils ne redémarrent pas trop vite. Planter au printemps. Tuteurer ensuite. On peut récolter en coupant la hampe entière que l'on conserve telle que, suspendues en botte s'il y en a plusieurs.

Panais : comme la carotte.

Persil :

il monte en graine l'année suivant le semis. Protéger éventuellement un peu la racine par grand froid. Les graines sont bien accrochées et doivent être enlevées manuellement.

Poireau :

on peut laisser en place ou mettre en jauge pendant l'hiver pour replanter au printemps. Monte au printemps. Un peu comme l'oignon, les graines mûrissent et tiennent bien sur pied. Eventuellement tuteurer. Attention : une fois récolté il n'est plus évident de les distinguer des oignons... Il faut donc bien les marquer, si on conserve les deux simultanément.

Pois : voir haricots.

Pomme de terre :

utiliser des pommes de terre de taille moyenne que l'on met de côté dans des clayettes dès leur récolte, dans un local frais (cave). On plante lorsqu'elles germent au printemps. On peut aussi planter tous les restes de pommes de terre qui se mettent à germer au printemps, et l'on peut même couper en deux les grosses qui comportent suffisamment de germes.

Potiron : voir concombre.

Radis :

font des graines à la fin de l'été pour les radis semés au printemps. Pour les radis d'hiver on garde en cave et l'on plante le radis au printemps suivant, afin qu'il monte en graine au printemps. Graines en été. Tomate :

prendre les pépins de belles tomates et les extraire, les laver et les sécher. Topinambour :

planter des topinambour, en ayant soin de choisir les biens gros ronds et réguliers. Ils reviennent ensuite tout seuls car il en reste toujours dans le sol. Pour démarrer un peut acheter des topinambours dans le commerce.

Médicinales et condimentaires

Ces plantes gagnent à être multipliées par éclats, marcottage, mais aussi semis. Pour certaines cependant les semences sont extrêmement petites et parfois difficiles à récupérer, mais aussi, pour les méridionales, elles n'arrivent pas à bonne maturité en raison d'une fin de saison précoce (nord de la France).

Aneth : graines en été. Faciles à récupérer.

Anis : graines fin d'été.

Basilic :

graines en été ou fin d'été (peut ne pas mûrir si froid précoce ou semis tardif) demande de l'attention afin qu'elles ne tombent pas de leurs « cossettes » ou que le tout ne moisisse pas (partie nord de la France).

Camomille :

se reproduit en principe toute seule. Pour cela laisser se faner les fleurs sur place. On peut transplanter ailleurs les plants qui viennent spontanément au printemps. Attention peut se transformer en « mauvaise herbe ».

Capucine :

ramasser les grosses graines après les fleurs fanées, au courant de l'été et surtout en automne, la capucine étant une fleur assez tardive. Peut se ressemer toute seule.

Cerfeuil :

annuel ou bisannuel selon le moment du semis. On récupère facilement les graines longues et noires en laissant mûrir après la floraison. Parfois tuteurer.

Ciboulette :

les graines viennent facilement après les fleurs, aussi multiplication par division des touffes.

Coriandre :

monte facilement en graine dans l'année. S'utilise en vert (c'est le persil arabe) ou en graines. Graines bien fixées doivent être enlevées manuellement : sécher d'abord en bouquets suspendus.

Estragon vrai :

éclats (ne fait pas de graines)

Estragon de Russie :

odeur et goût plutôt discrets (par rapport à l'estragon vrai). Devient deux fois plus grand que le précédent. Fait des fleurs puis des graines. Mais multiplication plus facile par éclats de touffes. Plus prolifique et résistant que le précédent, mais moins prisé : on l'accuse de n'avoir aucun goût. Fenouil :

graines en fin de saison.

Laurier :

multiplier par souches-boutures. Marjolaine vraie :

graines très petites et pas évidentes à faire mûrir dans la moitié nord de la France. (?)

Origan :

vivace, on peut facilement diviser les touffes ou replanter des rejets.

Mélisse :

division des touffes. Se sème aussi spontanément.

Menthe :

racines rampantes, facile à diviser : peut même devenir une « mauvaise herbe ».

Oseille :

on peut diviser les touffes ou récolter les semences en été.

Raifort officinal :

se ressème facilement de lui même ou récolte des semences en été.

Raifort racine :

multiplication facile par éclats de racines. Romarin :

pas facile de faire des graines dans la partie nord de la France. Peut se multiplier aussi par éclats de touffes, boutures, marcotte au printemps ou en automne.

Sarriette annuelle :

se ressème spontanément.

Sarriette vivace :

de préférence boutures.

Sauge :

graines faciles à récupérer en été. Mais tombent facilement si mûres. Boutures à la fin du printemps.

Thym :

se ressème de lui même dans de bonnes conditions (moins facilement dans le nord). Sinon éclats de touffes, boutures.

VIA

Hélium : haut-parleur bluetooth alimenté par supercondensateur

Les enceintes bluetooth sont à la mode car elles permettent d'écouter la musique stockée dans un smartphone, une tablette ou un ordinateur portable avec une meilleur qualité sonore. Cependant, les haut-parleurs sans fils souffrent tous du même problème. Lorsque la batterie est déchargée, il faut brancher son enceinte portable sur une prise électrique et attendre des heures pour que la batterie se recharge.

Les amateurs de musique portable peuvent être rassurés car la solution à ce problème existe : le haut-parleur bluetooth portable alimenté par des supercondensateurs. Il se recharge en 5 minutes et permet d'écouter de la musique pendant des heures. Et en plus, il est open source !

Sam Beck a créé en 2009 la société Blueshift spécialisée dans l'électronique durable et open-source. Il a commencé par créer des enceintes portables pour vélo. Par la suite, il a utilisé des condensateurs pour stocker l'énergie générée par une dynamo de vélo et ainsi permettre d'alimenter les phares du vélo pendant les quelques secondes où le vélo est à l'arrêt (au feu rouge par exemple).

Le premier prototype utilisait 6 condensateurs électrolytiques de 10 000 uF (pour un total de 0,06 Farad), parce que c'était ce qui était abordable en 2009. Depuis lors, le prix des supercondensateurs a considérablement diminué et l'utilisation de supercondensateurs est devenu une option viable pour l'alimentation primaire, et pas seulement pour la sauvegarde d'énergie à la marge.

Aujourd'hui, Sam Beck présente fièrement l'Hélium : une enceinte bluetooth alimenté exclusivement par des supercondensateurs totalisant 1400 Farads de capacité et disponible en version Mono et Stéréo.

Electronique du haut-parleur avec supercondensateurs Maxwell

Le Hélium Mono se présente comme une boîte en bambou mesurant 31 x 18 x 10 cm. Le bambou a été choisi pour sa grande rigidité et ses excellentes propriétés acoustiques. Il contient 4 supercondensateurs Maxwell BCAP0350 de la taille d'une pile D, un circuit électronique Fostex FE126E de 10 cm de long et un haut-parleur 105 Hz.

Le Hélium Stéréo mesure 46 x 23 x 15 cm. Il contient deux haut-parleurs entraînés par un amplificateur de classe D, et capables de traiter toutes les fréquences audio. Sans être extraordinaire, la gestion des basses est de bonne qualité.

La gestion du sans fil est assurée par du Bluetooth 2.1 et les codecs A2DP, AAC et Apt-X. Cela permet de diffuser facilement la musique stockée dans les smartphones, les tablettes ou les ordinateurs portables. Les utilisateurs de l'Hélium peuvent s'attendre à 6 heures d'écoute à plein volume pour une recharge des supercondensateurs qui dure seulement 5 minutes... juste le temps de préparer et servir les boissons ! Le haut-parleur Hélium fonctionne également en filaire grâce à son port audio 3,5 mm.

Ce projet Blueshift est open source, ce qui signifie que la société va partager librement les plans et schémas. Ainsi, les bricoleurs pourront construire leurs propres enceintes nomades, ou modifier la conception pour répondre à des besoins ou des goûts personnels. haut parleur bambou

Actuellement, les utilisateurs d'enceintes sans fil à batterie ne peuvent pas les ouvrir pour changer la batterie lorsqu'elle arrive en fin de vie. Les enceintes Blueshift sont construites avec la longévité à l'esprit, et les utilisateurs peuvent changer les pièces qui donneraient des signes de fatigue, mais cela ne sera sans doute pas nécessaire. "La durée de vie nominale des supercondensateurs est de 500 000 cycles / 10 ans, mais à ce stade, ils devraient encore conserver 80 pour cent de la capacité d'origine".

Blueshift a lancé une campagne de crowdfunding sur la plate-forme CrowdSupply de Portland pour apporter ses haut-parleurs dans les mains d'amateurs de musique portable. Les premières enceintes nomades en version complète seront disponibles en février 2014 à un prix de 400 $ en version mono et 550 $ en version stéréo.

Si la campagne de crowdfunding réussi, les haut-parleurs Hélium seront par la suite en vente directement sur le site de Blueshift pour 450 $ en version mono et 600 $ pour la version stéréo.

Le Hélium Mono se présente comme une boîte en bambou mesurant 31 x 18 x 10 cm. Le bambou a été choisi pour sa grande rigidité et ses excellentes propriétés acoustiques. Il contient 4 supercondensateurs Maxwell BCAP0350 de la taille d'une pile D, un circuit électronique Fostex FE126E de 10 cm de long et un haut-parleur 105 Hz.

Le Hélium Stéréo mesure 46 x 23 x 15 cm. Il contient deux haut-parleurs entraînés par un amplificateur de classe D, et capables de traiter toutes les fréquences audio. Sans être extraordinaire, la gestion des basses est de bonne qualité.

La gestion du sans fil est assurée par du Bluetooth 2.1 et les codecs A2DP, AAC et Apt-X. Cela permet de diffuser facilement la musique stockée dans les smartphones, les tablettes ou les ordinateurs portables. Les utilisateurs de l'Hélium peuvent s'attendre à 6 heures d'écoute à plein volume pour une recharge des supercondensateurs qui dure seulement 5 minutes... juste le temps de préparer et servir les boissons ! Le haut-parleur Hélium fonctionne également en filaire grâce à son port audio 3,5 mm.

Ce projet Blueshift est open source, ce qui signifie que la société va partager librement les plans et schémas. Ainsi, les bricoleurs pourront construire leurs propres enceintes nomades, ou modifier la conception pour répondre à des besoins ou des goûts personnels. $

Actuellement, les utilisateurs d'enceintes sans fil à batterie ne peuvent pas les ouvrir pour changer la batterie lorsqu'elle arrive en fin de vie. Les enceintes Blueshift sont construites avec la longévité à l'esprit, et les utilisateurs peuvent changer les pièces qui donneraient des signes de fatigue, mais cela ne sera sans doute pas nécessaire. "La durée de vie nominale des supercondensateurs est de 500 000 cycles / 10 ans, mais à ce stade, ils devraient encore conserver 80 pour cent de la capacité d'origine".

Blueshift a lancé une campagne de crowdfunding sur la plate-forme CrowdSupply de Portland pour apporter ses haut-parleurs dans les mains d'amateurs de musique portable. Les premières enceintes nomades en version complète seront disponibles en février 2014 à un prix de 400 $ en version mono et 550 $ en version stéréo.

Si la campagne de crowdfunding réussi, les haut-parleurs Hélium seront par la suite en vente directement sur le site de Blueshift pour 450 $ en version mono et 600 $ pour la version stéréo.

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La jacinthe d’eau, source de revenus

Un homme marchant sur l’eau. Le tableau est possible, si de la jacinthe d’eau a proliféré dans le coin, formant un tapis de forte densité. Seulement, ce cas de figure implique souvent des nuisances sur l’environnement

, des risques pour la santé humaine, la réduction de la navigabilité et du potentiel hydraulique, de l’envasement des fleuves et lacs, mais aussi des les stations de captage… En plus, l’eau contrainte de stagner devient le lit de maladies. Inutile d’en rajouter, la jacinthe d’eau mérite bien ses galons de danger public. Heureusement, les pouvoirs publics, la société civile et des Ong spécialisées ont décidé d’attaquer le mal à la racine depuis au moins 2007. Et, bonne nouvelle, il est possible de tirer profit de la plante.

Un atelier de sensibilisation des parties prenantes à la collecte et à la valorisation de la jacinthe d’eau dans le bassin hydrographique du Wouri s’est ouvert lundi à Douala. Occasion d’apprendre qu’un projet est en cours depuis 2010 à Bonabéri. La jacinthe collectée est transformée, au bout de divers processus, en meubles, en sacs à main ou de marché, mais également en papier, en enveloppes. Autre « dérivé » possible, le compost.

Selon une présentation faite hier en début d’atelier, le combat contre la jacinthe d’eau pour les trois prochaines années nécessite 1,3 milliard F. A côté du projet pilote de Bonabéri, d’autres sites de valorisation devraient voir le jour sous peu à Darak, Douala V, Lagdo, et Mbalmayo. Toujours d’après cette présentation, cette plante a été introduite au Cameroun. C’est donc une espèce dite non native, qui a développé des capacités spécifiques pour s’imposer. Ce faisant, elle est devenue nuisible. L’atelier, ouvert par M. Wassouni, directeur de la Conservation au ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable, s’achève ce jour.

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Mexique: la fibre de jacinthe d'eau, une trouvaille à la pointe de l’écologie

La jacinthe d'eau ne laisse aucun répit. A peine les canaux nettoyés, ils se recouvrent aussitôt. La jacinthe couvre 70% des plans d'eau mexicains.

La jacinthe d'eau ne laisse aucun répit. A peine les canaux nettoyés, ils se recouvrent aussitôt. La jacinthe couvre 70% des plans d'eau mexicains.

Par Patrice Gouy

Une start-up mexicaine valorise durablement la jacinthe d’eau en utilisant sa fibre pour lutter contre les marées noires. Mais en creusant, il s'avère que cette fibre a bien d'autres avantages et usages possibles. Une matière première particulièrement prometteuse.

De notre correspondant à Mexico

Aux quatre coins du monde, l’homme a cherché des solutions pour se débarrasser de la jacinthe d’eau, plante tropicale flottante qui perturbe le transport fluvial, bouche les moteurs des générateurs des usines hydro-électriques et favorise l’évapotranspiration, ce qui assèche les plans d’eau et diminue la biodiversité.

La jacinthe d'eau a une grande capacité d’adaptation. Elle est devenue un problème majeur dans tous les grands fleuves comme le Nil, le Niger, le Congo, le Zaïre, sur les grands lacs africains comme le Victoria, le Tanganyika, le Malawi. Elle infeste la partie sud de la Chine, la Thaïlande, le Vietnam et l’Indonésie. Elle commence à faire son apparition en Europe, et même en Russie.

Une plante qui croît plus vite qu’on ne la détruit

En 1999, Tema, une entreprise mexicaine spécialisée dans l’environnement, créée par Lorenzo et Carlos Vargas, obtient un contrat pour nettoyer un barrage couvert de jacinthes d’eau. Les deux frères passionnés d’écologie s’interrogent sur l’utilité de cette plante et sur la valorisation qu’ils pourraient en faire. Elle assimile les polluants, en particulier les nitrates et les phosphates. Son rôle est important dans le domaine du changement climatique car elle absorbe du CO2 et fait la photosynthèse.

On peut dire que c’est un filtre naturel. Mais avec le changement climatique, dans les cinquante prochaines années, qu’il y ait des inondations ou des sécheresses, la jacinthe d’eau va être de plus en plus présente dans les retenues d’eau ou les barrages. Nous nous sommes rendus compte que nous pouvions innover et améliorer les méthodologies existantes concernant son exploitation.

Pas d'effet nocif pour l'environnement

En cherchant une valeur ajoutée pour financer son ramassage et la récupération des plans d’eau, Tema a découvert que l’on pouvait, par trituration de la plante, fabriquer une fibre absorbante. La jacinthe possède une tige dont la structure est creuse. Les recherches en laboratoire ont permis de découvrir que cette structure caverneuse et spongieuse pouvait absorber des liquides. Une fois traitée, elle peut absorber quatre à cinq fois son poids en eau, en huile ordinaire, en essence et jusqu’à 50 fois son poids lorsqu’il s’agit de pétrole brut.

Pemex, la compagnie des pétroles mexicains, s’est immédiatement intéressée à cette découverte. Car avec une production de trois millions de barils de pétrole par jour, l'entreprise a en permanence des problèmes de fuites de carburant. Sur les plates-formes pétrolières, ces dernières représentent 1% à 2% du pétrole extrait. C’est énorme ! Pemex utilise donc sans cesse des produits dispersants.

Or, en plus d’être absorbante, la fibre issue de la jacinthe d'eau est biodégradable, et n’a pas d’effet nocif sur l’environnement. Elle est également très efficace pour nettoyer les côtes, récupérer les plantes touchées par les hydrocarbures (comme les palétuviers), les mangroves ou encore pour récupérer les zones marécageuses difficiles d'accès.

Des litières pour animaux, des plastiques vraiment biodégradables

Les ingénieurs de Tema travaillent depuis un an sur d’autres filières. Leur fibre absorbante permet de faire des litières pour animaux domestiques, ce qui intéresse beaucoup les vétérinaires. La fibre absorbe l’urine, les odeurs et les humidités des excréments, dont on peut facilement se débarrasser.

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Des plantes intelligentes comme arme de dépollution massive

Vidéo - Après dix ans de recherche, un paysagiste a mis au point des jardins filtrants qui décontaminent les boues et sols pollués grâce à des plantes à rhizomes qui tuent jusqu'à 99% des agents toxiques.

Réaliser 1000 portraits de pionniers ? C’est le défi de Shamengo, un programme qui souhaite « participer à un monde meilleur ». En clair et en décodé, l’équipe de journalistes, techniciens, informaticiens, donne la parole en vidéo à des acteurs du monde entier engagés dans des projets bien différents : créateur du jeudi sans viande, inventeur du tourniquet à eau potable ou encore vigneron à cheval et poste le tout sur son site Internet. Et si vous vous sentez l’âme d’un pionnier, vous pouvez vous faire connaître en vous inscrivant sur le site.

En partenariat avec Shamengo, Terra eco vous propose de découvrir un portrait de pionnier chaque semaine. Aujourd’hui, zoom sur Thierry Jacquet, qui, après dix ans de recherches, a trouvé la solution pour décontaminer les sols de manière économique et écologique. Chaque année, 30 000 tonnes de boues sont transformées en compost, en Chine, au Brésil et en France.

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lundi 2 décembre 2013

Dis-moi ce que tu jettes…

À la fois drôle et tragique, palpitant et sensible, virtuose dans sa forme et porté par un suspense narratif original, Ma déchetterie est un roman qui frappe l’imagination : quand sa lecture est terminée, on en garde un souvenir clair, fort et troublant.

déchetterieL’auteur, Simon Maringe, est un nouveau venu dans le monde des lettres : Ma déchetterie est son premier roman. Mais la quatrième de couverture nous indique qu’il s’agit là d’un pseudonyme cachant un « professeur dans une université belge francophone ». Or, plusieurs noms de lieu, çà et là dans le roman, comme « Grivegnée » ou « Vaux-sous-Chèvremont », désignent clairement la région liégeoise. Il est dès lors légitime de penser que l’université belge en question doit être l’Université de Liège. Si cette déduction est juste (et, faut-il le dire, certains bruits de couloir sont de nature à la confirmer), notre institution doit se flatter de compter en son sein pareil écrivain : Ma déchetterie est, en effet, une vraie réussite.

Le sujet de ce roman est dérisoire en apparence : l’action se déroule dans un de ces lieux qu’en Belgique, nous appelons « un parc à conteneurs » et qui se nomme en France « une déchetterie ». Georges Martens, le personnage principal, qui est aussi le narrateur, passe ses journées dans la déchetterie de Sart-Moiret à laquelle il est profondément attaché. Il croit se rendre utile auprès de ceux qui y travaillent, alors que, plus que probablement, il joue la mouche du coche. Jour après jour, été comme hiver, il observe le comportement des citoyens qui se débarrassent d’objets qu’ils ont, pourtant, un jour achetés de leur plein gré. Martens est à la fois un paumé et un homme méthodique, de sorte que ses pensées rappellent parfois celles des personnages de Beckett, par exemple de Molloy. Aussi rit-on souvent en lisant ces pages, qui vont jusqu’au bout d’une logique absurde. Cependant, au fur et à mesure que le récit progresse, le rire laisse la place à diverses émotions : peur, pitié, effroi. La seconde partie du roman, moins humoristique, s’apparente en effet à une forme de thriller, une lente descente aux enfers qui comporte plusieurs rebondissements, que je vais me garder de dévoiler ici.

Mais les émotions suscitées par le récit, pour être fortes, ne sont jamais simples : elles demeurent toujours ambivalentes. C’est que le lecteur n’est pas amené à s’identifier à Georges Martens : il le suit à distance ; il s’intéresse à lui et il explore dans son sillage une forme de folie douce, qui risque de devenir de la folie furieuse.

suite de l'article sur culture belgique

dimanche 1 décembre 2013

A Jakarta Indonésie, la mairie transforme la ville en un grand verger gratuit

Cet article, repéré sur Kompas.com et traduit par notre partenaire Courrier International, valorise la décision prise par le maire de Jakarta, Joko Widodo, alias Jokowi, qui vient de lancer un programme de plantation de 40 000 arbres fruitiers le long des rues, avenues et terrains vacants de la capitale indonésienne.

Les plantations commenceront fin novembre, avec l’arrivée de la mousson : manguiers, durions, jambosiers et autres letchis chevelus broderont les voies publiques…

Libre aux dix millions de citadins d’en récolter les fruits, a déclaré Jokowi au quotidien Kompas, en ajoutant : "Une ville se doit d’être esthétique, verte et nutritive". Les arbres serviront également d’ombrage aux piétons et de couloirs aériens pour les aigles de Sibérie, qui migrent chaque année en septembre vers des contrées plus chaudes et pour lesquelles Jakarta est une des ultimes étapes.

Voilà qui va encore grandir la popularité de Jokowi, que tous les sondages donnent déjà gagnant aux élections présidentielles de 2014, alors qu’il ne s’est pas encore déclaré candidat.

via le Monde