Cette bouffe qui nourrit les maladies en Algérie
«Plutôt correct compte tenu du temps que j’ai.» Pressé — un long trajet l’attend jusqu’à Sidi Bel Abbès — Abdelatif, rencontré dans un fast-food de la place Audin (Alger), n’a eu que le temps de «mâcher» un bout de son sandwich avant d’emballer le reste dans une serviette en papier et de s’éclipser.
Mais si ce sexagénaire a eu cette fois-ci un motif précis (le temps, qui ne lui a pas permis de mieux se restaurer), ce n’est pas le cas pour Zineb et Amel, pour lesquelles fréquenter de tels espaces pour atténuer leur faim est une question d’habitude. Un style de vie. «Que voulez-vous, on n’a pas d’autre choix !», avance timidement Amel entre deux bouchées de sandwich frites-chawarma. Etudiantes à la Fac centrale, résidentes d’un quartier de l’est de la capitale, les deux amies ne disposent pas de temps pour aller se restaurer chez elles. A Alger-Centre, par contre, de l’endroit où elles poursuivent leurs études, elles n’ont que quelques pas à faire pour se retrouver dans leur fast-food préféré. Les explications qu’elles nous fournissent sont surtout d’ordre pécuniaire : «Vu notre statut, on ne peut pas se permettre des repas coûteux dans de vrais restaurants.»
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