L’introduction de la culture du quinoa en Algérie ouvre de grandes perspectives de développement, en raison de l’adaptation de cette plante associée aux céréales à différents climats, ont affirmé , hier, à Alger des experts lors d’un atelier sur le lancement du projet régional d’assistance technique pour la production du quinoa.
La rencontre régionale de deux jours permettra le lancement du projet régional regroupant des pays d’Afrique et du Moyen-Orient de l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), destiné à promouvoir, à terme, la culture du quinoa en Algérie et dans d’autres pays du Moyen-Orient et d’Afrique (Égypte, Irak, Iran, Liban, Mauritanie, Soudan et Yémen).
En Algérie, les essais d’introduction du quinoa seront effectués au niveau des stations expérimentales des institutions de recherche et développement relevant du secteur de l’agriculture, a-t-on expliqué.
Salade de quinoa et de haricots noirs
« Il s’agit notamment d’étudier son comportement et ses potentiels de production dans différentes zones agro-écologiques tout en veillant à ce que l’introduction de cette nouvelle plante ne nuise pas aux autres cultures », a indiqué Malika Hamana, sous-directrice en charge de la recherche au ministère de l’Agriculture et du développement rural.
Selon des scientifiques, l’intérêt de cette plante réside dans sa capacité de résistance face à des conditions climatiques extrêmes (sécheresse, pauvreté des sols, salinité) soulignant son efficacité dans la lutte contre la désertification d’autant plus que le quinoa se développe dans un milieu aride où il pourrait même donner des rendements acceptables. Du fait qu’il croît sur des sols salés, le quinoa pourrait également être cultivé en Algérie où ce genre de sols occupe de grandes étendues, notamment dans l’ouest et dans le sud du pays, ont affirmé des spécialistes lors de cet atelier. L’atelier vise à coordonner les activités des différents pays dans l’expérimentation du quinoa et à programmer les activités d’expérimentation, de formation et de vulgarisation.
Il s’agit aussi de promouvoir le partenariat entre les centres de recherche, les universités, les coopératives, la société civile, les organisations, les partenaires du secteur agro-industriel et les entreprises afin d’étudier, diagnostiquer et évaluer les caractéristiques du génotype et atteindre le premier objectif de développement du Millénaire qui consiste a réduire la faim des populations d’ici 2015, a affirmé Hamana. « La rencontre permettra l’échange d’expériences entre experts des différents pays où des essais de culture du quinoa ont été effectués.
Notre projet est de planter le quinoa à grande échelle à l’issue des expérimentations, avec des objectifs socio-économiques, dans le cadre du développement régional et la création d’emplois », a déclaré à l’ouverture des travaux, Ouardi Ghazlane, directeur au ministère de l’Agriculture, chargé de la Formation et de la vulgarisation. »Le quinoa devient de plus en plus populaire et sa culture est parmi les plus rapides dans le monde, ce qui lui permet de contribuer significativement à la sécurité alimentaire et à la nutrition dans les régions du Proche-Orient et d’Afrique du Nord », a déclaré de son côté le représentant du projet de la FAO, Dost Mohamed, soulignant l’appui de cette organisation aux pays membres de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) qui ont introduit cette plante. « Dans certaines régions d’Iran où le climat est similaire à quelques régions d’Algérie, la culture de quinoa, introduite il y a quatre ans à partir d’espèces importées de Bolivie, a déjà donné d’excellents résultats », a déclaré à l’APS l’expert iranien Niaz Ali Sepahvand, en marge de la rencontre.
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