mardi 15 mai 2018

Valorisation des déchets : Ce que préconisent les experts sud-coréens

Les experts sud-coréens ont remis lundi à Alger le rapport final de leur étude sur le centre d’enfouissement technique (CET) de Hamici situé dans la commune de Mahelma à l’ouest d’Alger.

L’objectif principal du projet d’étude est d’arriver à zéro déchet, a souligné la ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, lors d’une conférence algéro-sud coréenne sur ce projet en présence du vice-ministre de l’environnement coréen, Ahn ByungOk. La ministre a signalé qu’une commission technique se chargera d’étudier les éventuels partenariats pour la réalisation de ce projet. Cette étude, qui a duré un an, s’inscrit dans le cadre d’un mémorandum d’entente et de coopération dans le domaine de l’environnement et du développement durable entre l’Algérie et la Corée du Sud signé en 2014. Un accord qui a conduit aussi à l’élaboration d’un master plan de gestion de déchets des wilayas de Blida et de Bordj Bou Arreridj en 2015.

Pour le vice-ministre de l’environnement sud-coréen cette étude jouera un rôle important dans les orientations futures de l’Algérie dans le domaine de l’environnement. En effet, les experts ont soumis des propositions pour la valorisation, la gestion et l’exploitation économique des déchets en Algérie. Aussi ont-ils préconisé l’introduction du système d’incinération pour réduire l’enfouissement des déchets, qui nécessite de nouvelles cases, difficile à trouver. Le chef du projet a signalé, qu’actuellement, 99% des déchets sont enfouis en Algérie. «Mis à part le plastique, les autres déchets sont valorisé à seulement 0.31% », a-t-il noté. L’expert a donné l’exemple du CET de Corso bientôt saturé, en signalant la nécessité de mettre en place un autre réceptacle ou bien élargir celui de Hamici d’une surface de 95 hectares.

En attendant, il a appelé à changer le mode de traitement des déchets dans notre pays. La filière d’incinération permettra, explique-t-il, l’exploitation de l’énergie, à savoir l’électricité. «La chaleur générée lors de l'incinération des déchets est récupérable et pourrait se transformer en électricité. Cette dernière pourrait être mise en vente comme n’importe quelle autre énergie», souligne-t-il, signalant que le but de ce projet est d'élaborer un plan d’installation qui deviendra un modèle de centre du traitement des déchets en Algérie. Pour cela, poursuit-il, une étude a été faite autour des installations du centre d’enfouissement technique de Hamici ainsi qu’une identification des problèmes. Des prévisions démographiques et sur les volumes de déchets ont été réalisées dans le cadre de ce projet ainsi que l’évaluation des capacités optimales du CET.

Le projet consiste, en fait, à analyser les données de base et les installations du Cet, à élaborer les mesures d’amélioration à partir de l’analyse des problèmes et à fixer les prévisions exactes de la demande. Ce projet, par ailleurs, qui traitera les déchets d’une quarantaine de 40 communes d'Alger d’un volume de 1800 tonnes par jour, nécessite un financement public- privé. «La stratégie nationale de l’environnement à l’horizon 2030 exige la mobilisation de partenariat public-privé. Il sera question d’importants investissements où le secteur privé doit aussi s’engager», a indiqué la ministre. La date de mise en service de ce projet, selon elle, n’est pas encore fixée, de même que le partenaire qui sera chargé de la réalisation. Elle a évoqué, en outre, dans un point de presse, le projet d’un centre de valorisation des déchets d’envergure au profit de la capitale et des trois wilayas environnantes, Boumerdés, Blida et Tipasa, qui doit d’abord passer par une panoplie d’études.

source sudhorizons.dz

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